L’équipe de recherche a mis en œuvre les activités suivantes qui présentent un grand potentiel de réplication dans d’autres écoles :
- Éducation complète à la sexualité dans les écoles de Banjul, la capitale, pour informer les enfants et les principaux responsables de la SSRA. L’équipe d’intervention a adopté une approche créative, ayant recours au théâtre et à la cinématographie pour autonomiser les filles et les garçons grâce à l’information et aux services de SSRA. Ils ont formé des membres du personnel enseignant et mené des activités de sensibilisation ciblant les dirigeantes et dirigeants communautaires, les décideuses et décideurs politiques et les responsables de l’éducation. L’équipe a organisé une caravane de sensibilisation du public pour éduquer les jeunes et les adultes, et a tenu des réunions périodiques avec les membres de la collectivité et les conseils scolaires pour les sensibiliser aux besoins de la SSRA. Les efforts de sensibilisation communautaire ont mené à la création de groupes permanents de femmes âgées pour conseiller les adolescentes et adolescents.
- Formation sur la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables afin de réduire l’absentéisme et le décrochage scolaires en raison des menstruations chez les élèves de la 8e à la 11e année et les membres du personnel enseignant de la St. John’s School for the Deaf, près de Banjul. Les élèves ont acquis des connaissances au sujet de leurs règles, de leurs cycles menstruels, de l’ovulation et de ses signes et symptômes, ainsi que du syndrome prémenstruel.
Message clé : Grâce à l’éducation et à la sensibilisation, les jeunes, les membres du personnel enseignant, les parents et les responsables communautaires deviennent plus ouverts à l’idée de parler du « sujet tabou » de la SSRA.
Leçon 2 : Les normes et les attentes liées au genre ont une incidence sur la santé sexuelle des adolescentes et adolescents
Les jeunes à l’adolescence sont souvent négligés dans les initiatives d’éducation sexuelle. Alors que leur sexualité ne fait que commencer, c’est un moment important pour l’éducation sur les rôles sexospécifiques et la SSRA. Un projet mené au Burkina Faso, au Kenya et au Nigéria a réussi à sensibiliser les collectivités, les écoles et les gouvernements aux effets négatifs de la socialisation sexospécifique sur les résultats en matière de santé sexuelle chez les adolescentes et adolescents âgés de 10 à 15 ans.
L’équipe de recherche a adopté des approches participatives pour mobiliser les jeunes adolescentes et adolescents, le personnel administratif scolaire, le corps enseignant, les parents, les dirigeantes et dirigeants communautaires et les décideuses et décideurs. Les jeunes participants ont appris à reconnaître et à éviter les circonstances qui les mettent à risque, comme la toxicomanie, la violence et la criminalité, et les prédisposent à de mauvais résultats de SSRA, comme les grossesses non désirées et les infections transmissibles sexuellement.
Les résultats de la recherche et les recommandations ont conduit à un accord visant à réviser le programme d’études secondaires dans les écoles nigérianes afin d’y inclure l’ECS, des révisions des programmes d’études au Burkina Faso et l’amélioration du dialogue parent-enfant au Kenya. Les enseignantes et enseignants des trois pays ont indiqué que le projet leur avait offert des connaissances précieuses et changé leur perception du genre et de la sexualité.
Message clé : Investir dans la sensibilisation précoce des jeunes adolescentes et adolescents (âgés de 10 à 15 ans) peut changer les perceptions liées au genre et à la sexualité de manière positive et conduire à de meilleurs résultats de SSRA.
Leçon 3 : Les interventions communautaires codéveloppées améliorent les résultats
Un projet dans l’État d’Ebonyi, au Nigéria a adopté une approche novatrice et intégrée à la collectivité pour développer des interventions de SSRA afin d’améliorer la communication et de renforcer les relations au sein des familles et des collectivités, de même qu’avec les membres du personnel enseignant et les prestataires de services de santé.
Des membres de la communauté de recherche et des partenaires non universitaires ont coproduit des stratégies pour la prestation d’interventions en matière de santé des adolescentes et adolescents. Le groupe non universitaire comprenait des personnes représentant le gouvernement, des cheffes ou chefs traditionnels, des partenaires au développement, des organisations religieuses et des groupes d’adolescentes et d’adolescents. Ensemble, ils ont mis en œuvre plusieurs activités, notamment :
- Une plus grande ouverture sur l’éducation sexuelle : Ils ont planifié et organisé une table ronde sur la SSRA avec des élèves et des membres du personnel enseignant de dix écoles, produit des émissions de radio et de télévision pendant les confinements liés à la COVID-19, et lancé des clubs de santé dans les écoles et des campagnes de sensibilisation avec les parents et les dirigeantes et dirigeants communautaires.
- Formation ECS pour le personnel de santé : Ils ont formé plus de 240 agentes et agents de santé et prestataires de services de santé de première ligne sur la façon de fournir des services de SSRA complets et conviviaux.